Avis de Parution : De Bamako à Accra. Mobilités urbaines et ancrages locaux en Afrique de l’Ouest

ISBN : 9782811104696

Nombre de pages : 384

Hauteur : 240 mm

Largeur : 160 mm

Date de parution : 2011

Date de publication : 11/02/2011

29,00 € TTC

Description complète

La montée en force du fait métropolitain marque l’Afrique de l’Ouest de manière spectaculaire. L’ouvrage offre un recul de plus de deux décennies sur la transition urbaine, territoriale et sociale à l’œuvre à Bamako et à Accra. Celle-ci s’organise tant par le bas que par le haut des sociétés malienne et ghanéenne, en articulant des jeux de grands acteurs et des pratiques ordinaires d’accès au logement et d’inscription dans les espaces politiques locaux. La logique de projets des bailleurs de fonds et la mobilisation d’épargnes migratoires internationales exercent leurs influences. Mais elles composent avec les héritages séculaires qui différencient les expériences urbaines des Afriques francophone et anglophone, côtière et intérieure.
De tels défis imposent une approche fine des effets de lieux et de composition interne des villes. Ce livre en mène le plaidoyer en illustrant leur hétérogénéité et leur conflictualité intimes. Il offre une grille de lecture de mouvements résidentiels accrus et d’attachements fonciers et territoriaux plus que jamais sélectifs, mais aussi décisifs pour le renouvellement du vivre ensemble. L’effort de contextualisation qui est mené au sein des agglomérations sert leur comparaison dans l’espace ouest-africain. Il souligne les limites politiques et les risques d’instrumentalisation dont fait l’objet la catégorie « du local », lorsque les communautés citadines sont enjointes à se mobiliser contre la pauvreté ou à participer aux dispositifs de bonne gouvernance.

La perspective métropolitaine montre alors les enjeux d’un rapport à la ville à la fois plus fluide et plus fragmentaire. Le mouvement des uns s’y comprend en rapport avec la stabilité ou l’assignation des autres. Pour poursuivre sur cet espace social, il importe de reconnaître que la tension de la mobilité et de l’ancrage est constitutive de la modernité des capitales africaines et des compromis qu’elle engage avec leur passé.

Géographe, Monique Bertrand présente ici les recherches qu’elle a menées à l’université de Caen et dans l’unité Mobilités et recompositions urbaines de l’Institut de recherche pour le développement. Elle est aujourd’hui directrice de recherche à l’IRD et poursuit l’analyse des trajectoires de l’urbain dans les pays en développement dans l’unité mixte de recherche Développement et sociétés (Université de Paris 1 et IRD).