2003 Métiers et carrières de la coopération urbaine

Synthèse Journée d’Étude AdP

5 septembre 2003

MÉTIERS ET CARRIÈRES DE LA COOPÉRATION URBAINE

École Nationale des Ponts et Chaussées, Marne la vallée

icon Introduction à la journée d’étude (97.15 KB)

icon Une histoire de la coopération urbaine (Michel Arnaud) (56.11 KB)

icon Dynamique de la coopération urbaine (7 intervenants) (267.21 KB)

icon Renouveler l’expertise (3 intervenants + table ronde) (136.5 KB)

 

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Documents préparés par Caroline Martin
sous la direction de Antoine Olavarrieta, Françoise Reynaud et François Vergès

 

Cette journée d’étude se propose d’apporter des éclairages sur la place de l’expertise française en développement dans un contexte de mondialisation, sur l’évolution des besoins et des demandes des donneurs d’ordre et des métiers concernés, sur les structures d’accueil de ces métiers, sur les caractéristiques des bureaux d’études s’adaptant le mieux aux évolutions du marché, sur les modalités d’intégration des jeunes professionnels dans des équipes de terrain, sur le sens du concept de carrière, sur les formations et expériences les plus demandées, sur l’éventuelle nécessité d’une spécialisation dans l’international, sur les débouchés offerts par la recherche urbaine française dans les pays en développement pour les professionnels, et sur les relations avec les professionnels locaux souvent tentés de fuir vers les pays riches.

Ayant constaté à regret que les carrières offertes dans la coopération urbaine s’avèrent désormais problématiques, Michel Arnaud, urbaniste consultant, en se fondant sur son expérience personnelle, retrace l’évolution des métiers et carrières du développement urbain à l’international. Il évoque tout d’abord la place de l’urbain dans la coopération française qui trouve son origine dans l’urbanisme colonial, puis souligne l’importance de la compréhension de contextes culturels différents. Il critique l’évolution de l’organisation institutionnelle de la coopération française et de son approche du développement qui donnait la priorité à la modernisation et à l’industrialisation. Il critique également l’évolution du statut du personnel d’assistance technique et des coopérants, commente l’évolution de la recherche urbaine sur les pays en développement dont les travaux sont mal diffusés : l’auteur estime qu’il y a un fossé entre l’action, la formation et la recherche. Il évoque la nécessité de mieux organiser, sans pour autant les fusionner, la multitude des organismes et organisations agissant dans le domaine de la coopération. Il formule des pistes pour donner un nouveau souffle à la coopération urbaine : œuvrer pour une « coopération à la demande », restructurer la coopération française dans le secteur urbain autour de la coopération décentralisée, recentrer la coopération urbaine autour du problème majeur de l’urbanisation de la partie du monde encore peu urbanisée.

Michel Henry (Syntec International) propose une description de la place de l’ingénierie urbaine française dans l’aide publique au développement et la réponse aux appels d’offres internationaux. Il commente quelques données relatives à l’évolution de la place des sociétés françaises sur le marché de l’aide au développement financée par diverses institutions financières internationales (Banque Mondiale, Banque Asiatique de Développement ou ADB, Union Européenne à travers divers programmes). Dans un second temps, traitant plus particulièrement du secteur du développement urbain, il examine et commente le poids de ce secteur dans l’ensemble de l’aide publique au développement, puis la situation de l’ingénierie française dans ce secteur. Sur ce dernier point, il évoque les résultats d’études permettant d’avoir une vision assez précise des évolutions des 25 dernières années pour les champs d’intervention (aménagements physiques, renforcement institutionnel) et les montants des contrats remportés dans des opérations financées par la Banque mondiale. Il conclut par des réflexions sur la place de l’ingénierie du secteur urbain dans le cadre de l’aide au développement.

André Hernandez expose des réflexions inspirées par son expérience de consultant au Danemark au sein de la société danoise COWI (Consultancy within Engineering, Environment and Economics). Il décrit le contexte social au Danemark, le contexte du travail (statuts, salaires, charges, marché du travail) en soulignant les différences avec la France (financement de la sécurité sociale par les impôts facilitant l’embauche), la place des communes. Il commente les pratiques en coopération internationale en termes de financements, l’absence de coopération décentralisée (c’est illégal), puis présente le système de coopération danois à travers le programme DANIDA. Il souligne le caractère géographique limité de l’intervention (10 à 20 pays seulement), puis commente la coopération avec les ONG et la place des sociétés d’ingénierie.

Dans un exposé critique, Alain Durand-Lasserve (CNRS) traite des évolutions et des perspectives des milieux de la recherche française sur les villes du Sud. Il souligne la dispersion dispositif de recherche en passant en revue les institutions concernées (universités et diplômes de troisième cycle, IRD, sections du CNRS, institutions dépendant du ministère des Affaires Etrangères), en commentant brièvement les effectifs et statuts des chercheurs travaillant sur les villes en développement, les disciplines concernées, les tutelles et les ministères concernés, et en évoquant les efforts menés pour pallier à cette dispersion par des associations entre institutions et formations de recherche. S’intéressant aux stratégies de recherche et aux orientations thématiques, il met en évidence l’absence des premières et commente les évolutions des secondes. Il propose quelques explications des difficiles relations entre chercheurs et professionnels, avançant des raisons d’ordre institutionnel (organisation des organismes de recherche), d’ordre culturel (habitudes, rythmes de travail, mode de communication). Il identifie en conclusion les problèmes auxquels se heurtent les tentatives d’amélioration : absence de stratégie nationale de coopération, manque de lisibilité et complexité des procédures de définitions des stratégies par les tutelles, faiblesse des effectifs des unités de recherche, manque de moyens financiers des équipes, durée insuffisante de l’action des équipes, lacunes dans les procédures d’évaluation, problèmes chroniques des rapports entre la recherche et l’opérationnel, difficultés à mettre en place des recherches en partenariat avec des institutions ou des équipes du Sud, difficulté à s’intégrer à des initiatives en faveur de la recherche urbaine prises par des institutions de coopération multilatérales et financières internationales.

Serge Allou, du Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques (GRET), expose le point de vue de cette ONG sur le marché des projets urbains dans les pays en développement. Il décrit divers aspects du contexte du marché pour les ONG : accès à un marché du financement des projets sous forme de guichets, obligation de mobilisation de cofinancements (quelquefois 15% incompressible de fonds privés), prestations des ONG de moins en moins bien rémunérées, renforcement de l’aide budgétaire au détriment de l’aide projet. Il commente l’évolution des missions d’aide au développement urbain en observant la diminution de la dimension technique des projets. Il évoque enfin le rôle possible des ONG comme premier espace d’apprentissage pour des jeunes.

Taoufik Souami, enseignant à l’Institut Français d’Urbanisme (IFU), rend compte des observations faites dans ses travaux de recherche sur les milieux professionnels du Sud. En faisant référence aux cas du Liban, de l’Algérie, de l’Egypte, du Maroc et de la Tunisie, il présente et décrit brièvement les différents types de formations nationales et locales, les organisations institutionnelles et formelles dans lesquelles sont structurés ces professionnels locaux, les lieux d’exercice (dans des organismes publics, dans des bureaux d’étude, à l’étranger) et les pratiques de ce milieu professionnel. Il expose ensuite quelques enseignements qu’il est possible de retirer du point de vue de la coopération et de la formation, de l’intérêt des partenariats, des limites des compétences locales, et de la spécialisation de la formation.

Marie-Pierre Bourzai, géographe-urbaniste et membre d’ADP, dans une intervention consacrée aux conditions d’entrée des jeunes professionnels dans la carrière du développement urbain dans les pays en développement, après un commentaire du profil générationnel des membres d’ADP et quelques éléments d’explication quant à son évolution, évoque quelques programmes de soutien aux jeunes professionnels (de l’Union européenne, de la Banque Mondiale), le manque de reconnaissance de l’expérience acquise au sein des ONG. Ayant observé que la demande des jeunes professionnels porte principalement sur des postes de terrain mais que l’offre concerne des postes de gestion, de coordination, de montage de dossier de financement, elle souligne le manque d’opportunités offertes pour s’orienter vers l’international. Elle formule quelques idées applicables par les donneurs d’ordre pour favoriser les initiatives de tutorat pour des missions, puis les possibilités d’intervention d’ADP.

Jean-Louis Perrault, de l’Institut d’Etudes Politiques de Rennes, rend compte de la démarche de création en 2002 d’un diplôme de Master en ingénierie des services urbains en réseaux dans les pays en développement à l’IEP de Rennes après la tenue en 1999 d’un séminaire sur la question de l’urbanisation du Sud. Ce diplôme a été créé du fait de la forte demande des étudiants réclamant de faire de « l’humanitaire », cette demande amenant les responsables de l’IEP à s’éloigner de la théorie économique. Cette formation tient compte du caractère indiscutable des particularités du fait urbain au Sud, du déficit de génération dans le domaine de la coopération urbaine, du problème de conservation de l’expérience. L’enseignement se propose d’éviter de s’en tenir au modèle « tout privé » ou au modèle « tout public ». L’auteur commente enfin divers aspects et concepts des approches économiques.

Jean-Pierre Morin, directeur de la Division de l’expertise privée de France Coopération Internationale (FCI), propose un exposé sur l’appui donné par FCI à l’expertise privée. FCI est un groupement d’intérêt public du ministère des Affaires Etrangères et a pour missions d’amplifier l’appui donné aux opérateurs nationaux (sociétés de conseil, bureaux d’étude, experts individuels nationaux) pour réussir dans les appels d’offres internationaux, d’améliorer la mobilisation de l’expertise publique, de mettre en œuvre sur instruction du ministère des missions d’assistance technique dans des pays en situation de post-crise. Il présente les trois divisions de FCI (division publique, division de l’expertise privée, division des opérations d’assistance technique), la division de l’expertise privée assurant les relations avec des opérateurs privés (en leur fournissant des informations) et effectuant le suivi des projets des bailleurs de fonds internationaux.

Serge Michailof, directeur des Opérations Etats Etrangers à l’Agence Française de Développement (AFD), rend compte de l’expérience et expose les orientations de cette agence dans le champ du développement urbain. Il décrit brièvement le fonctionnement de l’AFD, évoque son rôle d’établissement financier ou de banque de développement, ses ressources et leur allocation, soulignant que l’AFD est l’une des rares institutions d’aide au développement disposant de l’intégralité des outils d’intervention allant du prêt aux conditions du marché à la subvention, de la participation en fonds propres aux garanties. Serge Michailof présente ensuite les cinq grands domaines d’intervention : gestion urbaine et appui aux collectivités locales et décentralisation, lutte contre la pauvreté et problématiques d’habitat précaire, problèmes d’attractivité et productivité de la ville, problématiques de service public marchand, mise en valeur du patrimoine culturel.

Dans une table ronde ayant pour thème aménagement et développement durable, les intervenants ont abordé la situation de l’emploi et notamment celle des jeunes diplômés, et les paliers successifs d’expériences et de compétences à franchir pour construire une carrière dans l’un de ces secteurs.

 

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Jobs and careers in urban cooperation

Study day -5 september 2003 « synthesis »

 

 

This workshop set out to provide insights into the role of French development expertise in a context of globalization, the changing needs and demands of both the recipients and the professions involved, the integration programmes for these professions, the characteristics of consultancies which are best able to adapt to changes in the market, the ways in which young professionals could be integrated within teams working in the field, what the concept of a career signifies, the training and experience for which there is the most demand, the possible need for specialization in international work, the career opportunities provided by French urban research in developing countries for professionals, and relations with local professionals who are frequently tempted to emigrate to wealthy countries.

Having observed with regret that careers in urban cooperation have become problematic, Michel Arnaud, a consultant urban planner, drew on his personal experience to describe how jobs and careers in international urban development have changed. He began by describing how the origins of the French approach to urban development is to be found in colonial urban planning. He then went on to stress the importance of understanding different cultural contexts. He criticized the way the institutional organization of French cooperation and its approach towards development has given priority to modernization and industrialization. He also criticized the ways in which the status of technical assistance and development workers has changed and described urban research in developing countries, the results of which are poorly disseminated: the author identified a gap between action, training and research. He described the need to better organize, without necessarily merging, the multitude of bodies and organizations that are active in the area of cooperation. He described some possible ways of giving a new lease of life to urban cooperation: working towards “demand-based cooperation”, restructuring French urban cooperation around decentralized cooperation, refocusing urban cooperation on the major problem of the urbanization of that part of the world which is still largely not urbanized.

Michel Henry (Syntec International) described the role played by French urban engineering in State development aid and the response to international calls for tenders. He commented on some data concerning the position of French companies in the market for development aid financed by various international financial institutions (World Bank, Asian Development Bank or ADB, European Union through various programmes). He then moved on to talk more specifically about the urban development sector, examining and commenting on the importance of this sector within public development aid as a whole, then the position of French engineering within it. In connection with this last point, he described the results of studies that provide a fairly detailed picture of the changes that have taken place in the last 25 years in the different action areas (physical planning, institutional strengthening) and the value of the contracts won in operations financed by the World Bank. He concluded with somethoughts about the position of urban engineering in the framework of development aid.

André Hernandez presented some thoughts arising from his experience as a consultant in Denmark working for the Danish company COWI (Consultancy within Engineering, Environment and Economics). He described the social context in Denmark, the employment situation (statutes, salaries, overheads, the jobs market) highlighting the differences with France (financing of social security by taxes facilitates recruitment), and the role of municipalities. He spoke about international cooperation practices with regard to financing, the absence of decentralized cooperation (it is illegal), then described the Danish cooperation system by referring to the DANIDA programme. He highlighted the fact that, geographically, the programme was limited (confined to between ten and twenty countries) and then commented on cooperation with NGOs and the role of engineering companies.

In a critical analysis, Alain Durand-Lasserve (CNRS) described changes and the outlook for the French research community engaged in work on the cities of the South. He emphasized the dispersed nature of research mentioning the institutions involved (universities with post-graduate courses, Institute of Research for Development (IRD), CNRS departments, institutions answerable to the Ministry of Foreign Affairs), and briefly described the number and status of researchers working on developing cities, the disciplines present, the supervising bodies and ministries involved, the efforts made to compensate for this dispersion by creating of links between research institutions and setting up training courses. With regard to research strategies and the topics covered, he highlighted the lack of the first and described the changes in the second. He put forward some explanations for the difficult relations between researchers and professionals, suggesting institutional reasons (the way research bodies are organized), and cultural reasons (habits, rhythms of work and mode of communication). He concluded by identifying the problems the face attempts to improve the situation: there is no national development aid strategy, the procedures used by the supervisory authorities to define strategies lack transparency and are complex, the research units have too few staff, the research teams lack sufficient financial resources, the involvement of the research teams is too brief, there are shortcomings in evaluation procedures and chronic problems in the relationship between the research and operational spheres, there are difficulties in setting up research in partnership with institutions or teams from the South, it is difficult to become involved in urban research initiatives led by multilateral cooperation and international financial institutions.

Serge Allou, from the Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques (GRET), presented this NGO’s point of view with regard to the market for urban projects in developing countries. He described various aspects of the market within which NGOs operate: access to a market for financing projects via a clearing house, the obligation to make use of cofinancing (sometimes with a minimum private funding component of 15%), with the services provided by NGOs being increasingly poorly remunerated, the increase in budgetary aid to the detriment of project aid. He described the changes that had affected urban development aid and programmes and observed the reduction in the technical component of the projects. Last, he described the possible role of NGOs as an initial training space for young people.

Taoufik Souami, who teaches at the French Institute of Urban Planning (IFU) gave an account of some observations he has made in the course of his research into the professional communities of the South. Referring to the cases of Lebanon, Algeria, Egypt, Morocco and Tunisia, he gave a brief account of the types of training offered both nationally and locally, the institutional and formal organizations which provide the framework for these local professionals, where they work (in public bodies, consultancies, abroad) and practices within the profession. He then went on to describe some lessons which can be drawn with regard to cooperation and training: the value of partnerships, the limits of local expertise and the specialization of training.

Marie-Pierre Bourzai, who is a geographer and urban planner and AdP member, spoke about the entry conditions for young professionals wishing to make a career in urban development in developing countries, after having provided a generational profile of AdP members and some explanations of why this has changed. She described some support programmes for young professionals (provided by the European Union or the World Bank), and the fact that experience acquired within NGOs is not recognized. Observing that young professionals mainly want to work on the ground but the available jobs are mainly in management, coordination or organizing financing arrangements, she emphasized the lack of opportunities to work in the international sphere. She put forward some ideas that could be applied by clients in order to encourage supervisory initiatives for operations, then the possibilities for action by the AdP.

Jean-Louis Perrault, from the Rennes Institute for Political Studies (IEP), described the creation in 2002 of a master’s degree in urban network services engineering in developing countries at Rennes IEP subsequent to a seminar in 1999 on urbanization in the South. This degree owes its existence to strong demand among students to be involved in “humanitarian” work, which led the IEP authorities to move away from economic theory. This training takes account of the unquestionably specific nature of the cities in the South, the generational deficit in the area of urban cooperation, and the problem of preserving experience. Tuition set out to avoid following either the “all private” or the “all public” models. The author ended by commenting on some aspects of the economic approaches and some of the concepts used.

Jean-Pierre Morin, head of the Private Sector Expertise Department at France Coopération Internationale (FCI), made a statement about FCI’s support for private sector expertise. FCI is a Ministry of Foreign Affairs public interest grouping whose tasks are to enhance the support given to national operators (consultancy firms, research firms, individual national experts) to help them succeed in international calls for tender, to improve the mobilization of the State expertise, and to carry out, when instructed by the Ministry, technical assistance assignments in countries in post-crisis situations. He described FCI’s three departments (the Public Sector Department, the Private Sector Expertise Department, the Technical Assistance Operations Department) and explained that the Private Sector Expertise Department is responsible for relations with private operators (by providing them with data) and monitors the projects run by international donors.

Serge Michailof, who is in charge of Foreign States Operations at the French Development Agency (AFD) gave an account of the agency’s experience and policies in the area of urban development. He briefly described the operation of the AFD, and spoke about its role as a financial institution or development bank, and its resources and how they are allocated, emphasizing that the AFD is one of the few development aid institutions that possesses all the intervention tools from market condition loans to subsidies, from participation with its own funds to guarantees. Serge Michailof then presented the five major areas of intervention: urban management and support to local authorities and decentralization, poverty reduction and the problems of squatter settlements, the problems of the attractiveness and productivity of cities, the issues that surround marketed public services, and the enhancement of cultural heritage.

In a round table whose theme was planning and sustainable development, the speakers tackled the employment situation, in particular that for young graduates and the successive levels of experience and expertise they must acquire in order to build a career in one of these sectors.